Surtensions transitoires
Généralités
L'exigence des caractéristiques de plus en plus performantes des
composants électroniques passant par leur miniaturisation, pose
un problème aigu de protection d'équipements.
Dans quelques années, la densité d'intégration sur une puce de
silicium de 1 cm, atteindra 250.000 transistors. La diminution
des épaisseurs d'oxyde des composants a pour conséquence de les
rendre plus fragiles et plus sensibles aux phénomènes d'interférence
électromagnétiques (IEM).
Par ailleurs, le développement de la puissance informatique entraînant
la multiplicité des interconnexions des systèmes entre eux et aux
réseaux du service public, engendre une augmentation des risques de
perturbations dus à la foudre.
Au moins deux millions d'impacts de foudre sont enregistrés par an,
avec des conséquences illustrées par les quelques statistiques
ci-dessous :
- 35 % des incendies dans le domaine rural
- 25 % de dommages informatiques
- 25 % de dommages d'équipements électriques
Les recherches entreprises ces dernières années par les organismes
compétents Français (EDF. CEA. CNET…) et étrangers permettent
aujourd'hui le développement des solutions optimisées de protections
contre les surtensions transitoires.
Origine des perturbations
La cause la plus fréquente est due à l'action d'un coup de foudre
direct ou indirect sur les lignes aériennes MT, la protection est
assurée à ce niveau par des parafoudres mis en œuvre par EDF
pouvant supporter des chocs de courants de forme 4/10 µs et
d'amplitude 65 kA. Ces protections ont l'avantage de limiter
les courants de décharge et donc les montées de potentiel des
prises de terre.
Le deuxième cas de surtension concerne le réseau BT (230V monophasé
et 230/400V en triphasé):
- Les décharges atmosphériques " Foudre " sur le réseau MT vont
provoquer des dommages importants sur les câbles. Il s'en suivra
une propagation d'onde de surtension le long des conducteurs
jusqu'aux équipements raccordés au réseau BT.
- L 'impact de foudre sur le sol va avoir comme conséquence des
remontées de potentiel de toutes les terres engendrant des courants
induits dans les câbles souterrains. Ces surtensions seront fonction
de l'intensité de courant de choc et de la résistivité des terres
locales.
Effets destructeurs
Chaque paramètre caractérisant l'onde de choc va agir d'une façon
spécifique :
- des impulsions de bas niveau mais à
front raide peuvent endommager des composants discrets tels que
triacs ou thyristors.
- des valeurs de tension de crête élevées
vont détruire par claquage des semi-
conducteurs, diodes ou condensateurs.
- la durée de l'impulsion est significative
de l'énergie véhiculée.
Définition des surtensions transitoires
L'analyse des phénomènes de propagation sur les lignes d'énergie
BT ou sur les lignes de communication qui a permis de caractériser
ces surtensions en les ramenant à des courbes normalisées permet
également de retenir des valeurs (en conformité avec CEI 68 801-5)
pour lesquelles les systèmes ne doivent pas être perturbés.
Ondes normalisées:
- onde de tension 1.2/50 µs : Si
l'impédance du circuit perturbé est élevée.
- onde de courant 8/20 µs : si l'impédance
du circuit perturbé est faible
Paratonnerre et cage maillée
Ni la cage maillée, ni le paratonnerre ne protègent les équipements.
Le paratonnerre protège les structures en déviant les courants de
foudre vers la terre.
D'ailleurs comme l'illustrent ces images, les résultats récents
de recherche tendent à démontrer que les impacts de foudre tombent
plus souvent au sol, pour se diriger ensuite vers les câbles
souterrains.
Par conséquent, les parafoudres peuvent être utilisés sur des sites
sans paratonnerre.