La valeur du champ électrique à 1 km du point
d'impact peut s'élever à 100V/m.
Il est possible d'évaluer par calculs l'agression
des différents couplages :
Il s'agit d'un contact électrique direct entre la
source perturbatrice et les circuits électriques.
Deux protections sont nécessaires pour dévier cette
perturbation, l'une côté alimentation, l'autre au
niveau des lignes de communication.
couplage capacitif
Un brusque changement de tension se produisant lors
des manoeuvres de mise en route d'organes de protection
et de coupure sur le réseau EDF, entraînera des surtensions
sur le secondaire du transformateur.
couplage par rayonnement
Les câblages se comportent comme une antenne réceptrice
vis-à-vis de la perturbation. L'emplacement des câbles
et la nature des diélectriques séparant les conducteurs
constituent les éléments essentiels pour diminuer les
effets néfastes de la perturbation.
Face à l'ampleur de la perturbation, la protection
classique seule n'est pas satisfaisante, la solution
ultime consistera à réaliser un blindage efficace.
Nous savons que les câbles jouent un rôle important
vis-à-vis des longueurs d'onde de la perturbation.
Le spectre de fréquence de la foudre est de quelques
kHz à quelques dizaines de MHz. A 10 MHz, la longueur
d'onde étant de 30 m, les longueurs de câbles deviennent
alors significatives.
couplage par mutuelle induction
Le cheminement en parallèle de plusieurs câbles va
engendrer un couplage par influence entre la ligne
non perturbée et la ligne perturbée. Les courants
véhiculés sont très forts.
Par conduction
Des courants perturbateurs de haute
fréquence circulent dans les lignes
réseaux et de transmissions de données.
Propagation des surtensions
Par rayonnement
Les câbles de longueurs importantes
engendrent des ondes stationnaires. Les
liaisons câbles - appareils agissent alors
comme des antennes. Ces énergies
perturbatrices accumulées sont rayonnées
dans l'environnement.
Schéma de propagation des surtensions
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Les tensions perturbatrices VCM et VCM 1 sont dites
"asymétriques" ou de mode commun. La tension
UDM est dite symétrique ou de mode différentiel.
Exemple de calculs de la propagation
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Nous limiterons notre illustration au couplage
capacitif.
Nous savons que la décomposition en série de fourrier
de la courbe d'onde normalisée, nous donne quelle que soit
la durée de l'impulsion:
1°/ pour V1max = 800 V asymétrique, f = 2.94 ou 3 MHz
Alors on a:
et avec un temps de montée = 0.1 µs
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D'autre part:
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D'où:
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Soit donc:
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2°/ pour V1max = 1 ,5 kV, f = 34MHZ,
avec un temps de montée = 5 µs,
De la même manière on obtient:
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Constatations
Le phénomène de fréquence élevée illustré dans le deuxième
cas, montre bien que la surtension de 56V induite sur le
TTL est très élevée et qu'elle peut provoquer la destruction
des cartes électroniques.
Nous pouvons étendre nos illustrations aux phénomènes
inductifs, mais l'exemple ci-dessus demeure à lui seul
très convaincant quant à la nécessité de protéger les
installations contre les surtensions autres que celles
provoquées par la foudre.
Cette démonstration nous renseigne bien sur le fait que
les phénomènes de haute fréquence traversent la basse
tension, pour aller perturber l'électronique sensible.
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